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Contexte

L'érosion côtière se caractérise par une avancée progressive de la mer sur les terres. Il s’agit d’un des processus de dégradation et de transformation du relief sous l’effet de différents facteurs externes qui, la plupart du temps, s’exercent de façon cumulative. Parmi ces nombreux facteurs, nous pouvons dégager les cinq principaux : l’épuisement du stock sédimentaire côtier, les phénomènes tectoniques, l’eustatisme, les transports sédimentaires par les courants, les houles et les vents, ainsi que les tempêtes[7]. Nous remarquons que la majorité de ces facteurs, ou causes, sont d’origines climatiques, et sachant que le climat suit une loi cyclique, nous pourrions être tentés d’établir que l’érosion du littoral est un processus naturel. Cependant, même si les variations climatiques, au cours des temps géologiques existent, la présence et l’activité de l’homme ont biaisé cette certitude purement naturaliste.

De ce fait nous devons ajouter un sixième facteur : la pression anthropique[2].D’autant que, d’après les derniers rapports scientifiques, nous constatons que ce risque d’érosion du littoral prend de plus en plus d'ampleur et est appelé à s'accentuer dans les prochaines décennies. Or, parallèlement à cela, les côtes sont prises d'assaut surtout en période estivale par les touristes. Ce phénomène implique une urbanisation des côtes de plus en plus importante et constitue une des causes de l'accélération de l'érosion du littoral. En effet, l'urbanisation du littoral (murs de protection, stations balnéaires, immeubles, promenades en bord de mer et voies de communication) provoque la réflexion de la houle, ce qui constitue un obstacle brutal au déferlement des vagues. L’énergie des vagues n’étant plus dissipée le long des plages, le phénomène d'érosion s’accentue[8].

Il existe un projet permettant l’entretien des littoraux en érosion par rechargement à l’aide de sable prélevé en milieu marin. Il s'agit du projet BEACHMED (INTERREG III-B MEDOCC)[9], un des plus important projet européen de recherche qui s'articule autour de quatre problématiques : l’état de l’érosion, les besoins en sable et la gestion des stocks pour l’entretien des littoraux ; les aspects environnementaux liés à l’utilisation de dépôts sableux prélevés en mer ; la recherche de stocks sableux marins sur la plate-forme continentale ; les technologies d’intervention optimales. Pour ce faire, ce projet repose sur l’installation de caméras sur le point le plus haut de la ville d’intérêt qui filment en continu tout l’espace côtier. Le but du projet, est d'évaluer les possibilités d'interventions opérationnelles pour les années à venir. Cette perspective fait de ce programme une référence en matière de gestion du territoire à l'échelle européenne.

 

Il faut noter qu’en Europe, et ce depuis 1987, il existe un programme de coordination des informations sur l’environnement nommé CORINE, et qu’une des composantes de ce programme est le projet CORINNE, qui traite plus précisément de l’érosion côtière. D’après les relevés de ce programme, 45% des rivages français sont stables, 24% sont en train de reculer et 11% sont en cours d’engraissement, c'est-à-dire qu’il y a apport de sédiments (20% non répertoriés)[10]. Ce qui est corrélé avec la figure (cf.fig.1) .

Figure 1: Eurosion Data base L'évolution du littoral par façade départementale(IFEN -Observatoire du littoral)

Cette carte nous montre bien que le phénomène d’érosion est omniprésent en France et surtout au niveau du Golfe du Lion dans le Sud de la France[11]. Et c’est pourquoi nous allons nous focaliser sur cette zone.

De plus, le lieu de l’étude se situe au niveau de la Méditerranée qui est un petit océan, relié au système océanique mondial par le détroit de Gibraltar, et est entouré par d’imposantes masses continentales que sont l’Eurasie et l’Afrique.

Dans cette conformation, c’est une « mer » qui est sensible aux variations climatiques, puisque son système quasi-fermé, la rend vulnérable[12]. Les modifications du trait de côte sont dues à de multiples facteurs, principalement climatiques, sur lesquels nous ne pouvons agir directement. Nous devons donc trouver des solutions pour lutter contre ce recul du trait de côte et l’érosion du littoral.

 

 

  Dernière mise à jour le 10/12/2015  à 23:44

                                                                      

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